21 Mars 2017
Les études de médecine se déclinent comme suit :
Une première année impossible à passer du premier coup. Ou alors, par des patoutafainormaux qui ne pourront épouser par la suite que des homologues patrènormalenonplus mais peut-être moinbrillantes. Et je dis presque pas ça pour moi.
Une deuxième première année, donc.
De vraies deuxième et troisième années avec week-end d'intégration, voyage au ski en meute, rattrapages de septembre. Valeurs éducatives ébranlées.Transgression appréciable.
Une quatrième année oùssque commencent de vrais stages dans les services hospitaliers. On nous appelle alors EXTERNE. Jusqu'en sixième année.
Mixage de cours et de pratique (enfin quand je dis pratique... Immersion devrais-je plutôt dire). Avec des gardes et des astreintes. Surtout pour faire la belle en réunion de famille, les dimanches midis :
''Roooo moi je me pose. J'ai pas fermé l'oeil de la nuit. J'étais DE GARDE.''
Bon, que je vous dise, en vrai, l'externe ne se lève que s'il a supplié l'interne de le réveiller. Alors à moins que l'interne soit un canon absolu dont on ne veuille pas perdre une miette...un externe en garde, dort. Mal. Sur la table d'examen du box de consultation de cardio. Mais il dort.
Et puis c'est re-concours. Pour choisir sa spécialité, selon son classement. Autant dire que, pour devenir ophtalmo ou radiologue à Paris...bref.
Et après, bah on est INTERNE. Un tout petit peu de théorie et beaucoup de terrain.
Et là, là...on regrette d'avoir dormi pendant toutes les gardes d'externe. Passquon n'y connait rien...Tant que l'on est à la bibliothèque à répondre à des QCM, on gère.
Mais là...je rejoins douze millions de fois Cymes, là ce sont les infirmières qui nous sauvent. Qui nous apprennent. Parce que le chef de garde (dit le 'senior') même pas en rêve il se lève. Ou alors 'faut vraiment que ce soit grave. Et encore si c'est très grave, vaut mieux appeler direct les réas. Pour pas qu'il hurle : Pourquoi tu me réveilles???? T'as pas le numéro des réas???
Faut-il que l'être humain soit solide pour résister à ces foules d'internes qui ont fait semblant de savoir...de jour. Comme de nuit.
Faut-il que les infirmier(e)s soient modestes et empathiques pour jouer les fées du soin sans la gloire ni la reconnaissance. Ah! Vocation rédemptrice...
Bon et après l'internat...ya le dîner Revival, genre vingt ans après. Et ça c'est samedi. Mélange d'excitation et de trouille d'avoir ''teeeeeellllllllement changé'' (!)