Intérêt superieur de l'enfant

Notre travail, en PMI (comme pour plein d'autres services partenaires), c'est de prévenir.

Prévenir les troubles du lien parents/enfants, prévenir les accidents domestiques, prévenir les troubles du développement psychomoteur, les actes de maltraitance ou de négligence, les carences...

Mais c'est aussi...prévenir le procureur quand rien ne va plus...

Et à cette extrême issue, des ordonnances de placement provisoire peuvent être prononcées.

Ça veut dire que l'on va séparer l'enfant de sa famille, de façon transitoire et évidemment encadrée, avec un contrat de visites, etc.

C'est bien joli. Mais l'étape première est dans le ''que l'on va séparer''.

On pourrait se dire qu'il vaut mieux que ''ÇA'' se passe au domicile. Pour que l'enfant puisse dire au revoir à ses parents, pour qu'il comprenne la séparation.Mais le risque est grand qu'il assiste alors à de grandes scènes de violence déchirantes, voire à des passages à l'acte auto ou hétéroagressifs.

Du coup, les penseurs de la Protection (vous avez vu? On a glissé de la prévention à la protection) se sont dits que ce serait peut-être mieux que l'enfant soit recueilli sur son lieu de garde. Autrement dit, bien souvent, la crèche.

Oui c'est sûr. La violence est alors moins visible. Mais tout aussi prégnante.

D'abord, l'enfant : qui pense que sa mère va venir le chercher comme d'habitude. Il va falloir bien bien débriefer avec lui, après...

Ensuite les parents : En gros, tout se fait dans leur dos.

Enfin les professionnel(le)s de la crèche qui ne s'en remettent parfois pas. Même avec tout l'étayage possible.

Évidemment, si l'on craint que les parents fuient avec l'enfant, la séparation ne peut se faire qu'à leur insu.

Évidemment, on parle ici de situations très très dégradées où l'enfant court un grand danger si rien n'est fait.

En fait, y'a sûrement JUSTE PAS de solution idéale.

C'est trop...insupportable...