10 Mai 2017
Voilà. Une vie. Et ça s'essouffle.
Et le reste continue à avancer. Un peu suspendu d'abord puis comme si de rien n'était.
Il ne restera pas rien. Pourtant.
Il restera le goût du far aux pruneaux.
Il restera nos verres qui ne se vident jamais.
Il restera ta prestance, ton pragmatisme rassurant.
('' Oh! Ya pas mort d'homme, tout va bien'')
Il restera ton sourire, tendre, toujours.
Il restera ces flambées dans la cheminée.
Il restera l'odeur du cabinet dentaire.
Il restera l'accent de la fin de la terre. Dernier port avant l'Amérique.
Il restera ta poigne. Tes mains puissantes.
Il restera ton regard bienveillant.
Il restera ces histoires incroyables d'un parcours de vie que tu aurais dû écrire pour que le souvenir ne s'en efface pas. Nous continuerons de te raconter à tous ceux qui voudront bien nous écouter.
Il restera la mémoire d'un homme sur lequel on peut compter, généreux, bon-vivant, fiable, constant, formidable de modernité dans son statut de père et d'époux. De grand-père.
Je t'aime Kako.