Paroles, Paroles

En matière d'acquisitions humaines, le langage se place là.

D'abord, l'enfant comprend. Entend. Enregistre. Analyse. Puis peu à peu, s'ajoute à toutes ces facultés : La communication. Visuelle, gestuelle, puis orale.

Schématiquement, un bébé commence par areuh-areuher.

Vers neuf mois, il parvient à bisyllaber : Mamamamama (= j'ai faim). Papapapapapapa (=Papa❤). Oui. C'est injuste.

Les premiers petits mots apparaissent ensuite : NON, Tiens, Maman, Atchoum... Des essentiels.

Et puis, vers deux ans, on a la joie de vous annoncer que les mots se rencontrent. Pour faire des méga fiestas, prosaïquement appelées PHRASES.

Il arrive que l'enfant soit imprégné de plusieurs langues. C'est une grande chance pour lui car ses fonctions cognitives sont d'autant plus stimulées. Valorisons cet avantage, encourageons son maintien! Et si cela reporte l' apparition du langage, ce n'est que de quelques semaines. Si le retard s'allonge, cherchez autre chose. A commencer par un déficit auditif.

Il arrive que l'enfant ne parle qu'au sein du cocon familial. Il s'agit là de creuser un peu. Surtout si cela met en péril sa sociabilisation, sa scolarité ou son humeur.

Il arrive que l'enfant bégaie, rate des lettres...ayez le bilan orthophonique facile. Même (et surtout!) avant six ans.

Votre médecin adoré saura vous conseiller.

Et parlez, parlez à votre enfant. Reformulez son jargon. Ne le faites pas répéter mais reformulez :

S'il vous tend son petit doigt garni :

''Tu veux me dire que tu me donnes ta crotte de nez. Oh! Merci mon chéri.''

Et lisez, lisez-lui des histoires. Pas forcément très longues. Mais sans changer les mots. Mais en mettant le ton. Mais avec toute votre disponibilité.

Et ôtez-lui sa tétine. Sa fonction est rassurante. A l'âge auquel on se place aujourd'hui, elle peut

rester le compagnon du sommeil et des autres moments de séparation.

Et le reste du temps, elle décorera avantageusement le rétroviseur central de votre cabriolet avec coffre de toit.