24 Mai 2017
Je vous ai déjà expliqué les mesures éducatives.
Pour mémoire, lorsque l'on sent une famille en difficulté, nous disposons de différentes mesures possibles (qui viennent compléter l'étayage quotidien de la PMI, de l'école, de la crèche, des services sociaux, du tissu associatif...)
- mesures éducatives administratives contractualisées entre parents et Aide Sociale à l'Enfance
- mesures éducatives judiciaires en cas de refus (ou de déni ou d'incapacité) des parents à reconnaître leurs difficultés.
Le problème c'est que ces mesures sont assurées par des associations de bonne volonté, mais débordées avec des procédures de travail pas-toujours-adaptées aux familles.
Juste un exemple:
La famille Alaide bénéficie d'une mesure d'aide éducative judiciaire. Les parents ne savent lire ni l'un ni l'autre.
Le travailleur social en charge de la mesure leur envoie un courrier pour les convoquer. Ils travaillent, ont deux enfants à charge, un bébé à naître, des soucis financiers, une demi-fratrie à visiter de façon hebdomadaire... Et que, même s'ils étaient parvenus à déchiffrer la convocation, le rendez-vous était donné à plus d'une heure de trajet de chez eux. Avec deux enfants en bas âge, un gros ventre et des horaires de travail.
[Je ne fais pas ici preuve d'angélisme. Les familles volontairement fuyantes, on sait. On a l'air naïf comme ça, mais on sait]
Le courrier est resté sans réponse. Et pareil pour le courrier de rappel. Ils sont considérés comme ''non compliants'' à la mesure. Aucune aide ne leur sera apportée. Au prochain jugement, on renouvèlera la mesure. Au mieux.
Et le temps de l'enfant court.
On cherche quoi. Exactement?