17 Juin 2017
J'étais de passage dans une crèche. Entre bureau de la responsable, section des bébés, section des moyens, section des grands (oui, je sais, le vocabulaire-crèche...), je naviguais.
Et puis, il m'a fallu aller faire pipi.
Je me suis donc enfermée dans les toilettes. Et j'ai ressenti une grande sérénité (un soulagement aussi. Mais ça. Bon). Ce calme. Cette assurance de n'être pas dérangée...
Et comme je suis extrêmement altruiste, j'ai tout de suite pensé aux auxiliaires qui travaillent dans ces établissements. Alors bien sûr il y a les temps de pause et, dans quelques heureux endroits, une salle zen avec musique fauteuil massant tisanes et compagnie...
Mais j'ai aussi pensé à tous les enfants qui y sont accueillis. (que voulez-vous? Le pipi m'inspire)
Il m'est apparu encore plus claire la nécessité absolue de lieux ressourçants. Vraiment. Pour eux..
Supporteriez-vous de vivre dix heures par jour, avec vingt de vos congénères?... Sans discontinuer. Du tapis d'éveil à la compote de midi, du pipi au caca, du sommeil au réveil?...
On parle toujours en crèche de ces petits recoins cachés dans lesquels les enfants vont se réfugier de temps en temps. Parfois stigmatisés comme dangereux car non accessibles à la surveillance des adultes. Plus souvent, loués pour la réponse qu'ils donnent à ce besoin ponctuel de solitude.
Alors quand les recoins n'existent pas, prévoyez absolument une cabane, un coussin au sol, un bout de salle délimité par du scotch coloré...lieux où l'enfant ne peut pas être dérangé s'il choisit de s'y trouver.
Bon. Fin de la pause.
Je retourne dans l'arène.