3 Juillet 2017
Hier, j'ai eu la chance d'assister à la dixième messe de la protection de l'enfance.
Les organisateurs ont eu l'idée excellente d'y inviter quelques têtes pensantes et agissantes d'ailleurs. En particulier du Québec.
Merveilleuse intervention.
Chacun sait combien le Québec est notre idole en matière de santé publique en général et de protection de l'enfance en particulier.
J'ai compris aujourd'hui que les québécois n'ont juste pas le même état d'esprit que le nôtre, fondement de leur organisation médicosociojuridique.
D'abord les lois ne font qu'entériner des pratiques existantes. Le législateur s'inspire de la société. Les lois sont respectées car respectueuses des citoyens. La loi se construit de manière ascendante et non descendante.
Ensuite, les québécois vivent leur vulnérabilité beaucoup plus modestement que nous.
Ils partagent leurs faiblesses. Aidez-moi un jour, je vous aiderai demain.
Si, en France, un parent est en cause en cas d'échec de prise en charge de son enfant. Au Québec, c'est la collectivité qui est responsable de cet échec.
J'ai aussi compris que ce n'est pas la chasse aux moyens qui comblera nos besoins. Enfin pas que. C'est plutôt l'usage que l'on fera de ces moyens et l'éventuelle refondation d'un système pas si mauvais mais pas si optimal non plus.
Enfin, j'ai une aspiration :
Que les services sociaux perdent leur image (autoconstruite) de sachant, de suspicieux, de punisseur.
Que les services sociaux soient ce qu'ils devraient apparaître : Des services de soutien OFFERTS à la population, sans rapport de force -sauf cas extrême- pour une société qui s'aime et se respecte.