15 Septembre 2017
Ça a l'air très joli notre travail. Pas vrai ?
Un peu difficile. Parfois.
Mais très joli : Des familles qui ont besoin d'aide ? Tadam! Nous voilà!
Le truc c'est que, parfois, c'est juste méga pas-joli-du-tout.
- Si tu reviens chez moi. Je te flingue. Tu m'as bien compris ?
- Si tu te mêles encore de la vie de ma famille. Je t'éclate la tête sur le trottoir!
Bah oui. En même temps. Faut les comprendre. On arrive avec nos gros sabots de qui-sait. Et on leur donne des leçons. On essaye de la faire un peu délicatement. Un peu le plus diplomatiquement possible. Mais quelquefois, on se heurte à cette violence (tout juste) contenue...
Et alors viennent les questions fondamentales :
Est ce que j'ai le droit de lâcher cette famille ? Est ce que cela ne veut pas dire que je cautionne ces violences ?
Est ce que je dois porter plainte ? Nul n'est au-dessus des lois. Mais qu'est ce que ça apportera ?
Est ce que je peux éthiquement passer le relais à ma collègue ? (oups)
Est ce que cela justifie d'alerter le juge des enfants ?
...
Joli notre métier. On l'a choisi pour ça.
Notre grand coeur de grand sauveur de l'humanité en couches culotte a parlé...
Alors bien sûr, ça nous arrive de tomber un peu de haut.
Heureusement, la chute est amortie par un coussin de collègues qui déchirent,
de parents reconnaissants, d'enfants heureux, de petits et grands bonheurs...