5 Janvier 2018
C'est la mode.
Je vais vous raconter les études de médecine. Côté fille.
D'abord la première année et son concours.
Égalité parfaite.
Pas de place, pas de temps pour sexuer (sexualiser non plus. D'ailleurs) les rapports ou les liens entre étudiants. Chacun pour sa pomme.
Équité parfaite. Plutôt.
Et puis vint le WEDI. Week-end d'intégration.
Autrement dit week-end, au bord de la mer. Avec bungalows, soirées, force alcool. Bien sûr.
Les différences apparaissent. Fierté des tombeurs. Ambivalence des tombées.
Mais on en rit gentiment. Pas de moqueries. Un article dans le journal de la fac. Avec tous les ragots. Un jeu de points à relier. Qui "est sorti" avec qui ?
Bon enfant... Des enfants qui ont grandi un peu. Quand même.
Et puis il y a eu les stages à l'hôpital.
Surtout en chirurgie.
Toujours des réflexions taquines.... que j'ai toujours trouvées plutôt rigolotes finalement et vraiment.
Faudrait voir à pas confondre en une seule lutte humour carabin, un peu lourd, pas beaucoup fin, et harcèlement, violences, qui doivent être et ont dû exister. Comme partout.
Mais personnellement, je ne me suis jamais sentie irrespectée.
En revanche...
En revanche...
Des propos dégradants, j'en ai entendus, de la bouche de femmes médecins, vis à vis de patientes ou de docteurEs en puissance....
"Encore vierge à dix-huit ans, et bah elle a pas honte de sortir de sa grotte ?"
"T'as vu sa tête, inutile de doser les BêtaHCG, garantis négatifs"
"Ah bah non, j'ai pas de brassard à tensiomètre plus large. Tant pis, on vous prendra la tension quand vous aurez maigri"
Humiliant.
Inadmissible.
Je me souviens en avoir été bouleversée à chaque fois.
Évidemment, il s'agissait de personnalités particulières, certainement pas le gros des troupes.
Mais je suis absolument persuadée que les femmes peuvent être tout aussi malveillantes que les hommes, envers les femmes.
Peut-être même pireveillantes...