15 Février 2018
On n'a pas trop l'air comme ça.
Mais en PMI, on se pose des questions.
Et en crèche aussi, d'ailleurs.
Ainsi, lorsque ce petit enfant de deux ans est tellement en souffrance qu'il martyrise véritablement tous ses acolytes de section de crèche.
Les plaquant au sol. Les etranglant de ses mains de encore-bébé. Leur crachant, leur vociférant dessus.
Les effrayant au point que le mal-être est palpable lorsque le petit enfant arrive, le matin.
Au point que certains des autres ne veuillent plus quitter les bras des adultes.
Au point que certains des autres aient des troubles du sommeil, ou de l'appétit.
Et bien, oui, on se demande. On se demande si l'on ne devrait pas protéger ces quatorze autres et astreindre le quinzième à souffrir ce qu'il a à souffrir un peu plus loin.
On se demande si la collectivité est vraiment une bonne idée pour cet enfant.
Mais son environnement de vie est tellement précarisé. Précarités sociale et affective.
Et, heureusement, il y a d'autres solutions :
Offrir des soins à cet enfant en colère.
Offrir des temps privilégiés à cet enfant en colère.
Travailler avec ses parents pour qu'il aille mieux.
Allez les parents, faites nous confiance !
Les soins, c'est vraiment pas pour vous embêter. Encore moins pour le stigmatiser.
On cherche même exactement l'inverse.
Or,
sans vous,
on ne peut juste rien.