13 Mars 2018
Les labos pharmaceutiques.
Ça va ? Financièrement, je veux dire ?
Non mais si ça va, tant mieux. Vous créez de l'emploi. C'est tout à votre honneur.
Mais quand même. J'peux vous offrir une prestation d'audit externe ?
De quoi économiser un peu d'argent et un peu de planète ?
Non parce que, toutes les semaines, je reçois au moins une enveloppe format A4 avec à l'intérieur un magnifique dépliant A4 en papier glacé 600g/m2 de six pages A4.
Pour quoi ?
Pour me louer l'immense utilité d'un médicament prévenant les troubles de mémoire des patients Alzheimer, l'intérêt indiscutable d'un hypocholesterolémiant destiné aux patients ayant déjà subi un infarctus, la tolérance inégalée d'un stabilisateur vésical, bref.
Je jette un demi-oeil fermé au nom du produit et je translate directement l'enveloppe dans la poubelle.
Même pas je peux récupérer trois centimètres-carrés pour les travaux manuels de mes filles...
Les gars, je fais de la pédiatrie. Un peu de gynécologie aussi, mais de loin. Un peu de psychiatrie aussi, mais de loin. Mais ni urologie ni gériatrie ni cardiologie ni diabetologie ni trucstrucs en--logie qui concernent pas la petite enfance.
À partir du moment où vous vous apprêtez à écrire, sur l'enveloppe, Dr Krastoll, médecin de PMI...
À partir de ce moment-là, z'avez qu'à vous dire simplement que PMI signifie Publicité Médicamenteuse Inutile.
Vous n'avez que peu de risque de vous tromper avec ce moyen mnémotechnique de génie..
D'ailleurs même quand ça concerne la petite enfance. D'ailleurs. Tant qu'on est partis à faire des économies...! Hop !
Voilà ! Pas de quoi, les labos.