5 Mars 2018
Ça se passe ce matin, devant l'école.
Une maman accompagne ses deux enfants. L'un est scolarisé en maternelle. L'autre en primaire. Les deux écoles sont mitoyennes.
La maman embrasse son aînée, lui dit de filer dans la cour, qu'elle lui enverra des baisers derrière la grille, en repartant tout à l'heure, après avoir déposé le petit frère à la maternelle.
Je ressors, quelques minutes plus tard. Après avoir confié la mienne, de fille, à la maîtresse de maternelle.
L'aînée est en larmes derrière la grille. Côté cour.
Hoquetant, elle explique... Elle a vu passer sa mère, elle était au téléphone, et elle a oublié, elle a oublié de lui envoyer les baisers promis.
Ça paraît rien. Je dois être trop sensible. J'ai eu envie de pleurer avec l'aînée.
Et je me suis dit que cette maman, ça aurait tout à fait pu être moi.
Et cette aînée, la mienne.
C'est chiant quand même. Ces téléphones et toutes les préoccupations envahissantes bien trop futiles en regard de cet amour infini et de cette confiance indéfectible que nos enfants nous portent...