2 Mai 2018
L'autre jour, ma fille s'est perdue. Enfin j'ai perdu ma fille de vue. Plutôt. (C'est pas toujours de sa faute, en fait)
C'était en sortant d'un match de rugby, yavait du monde à pas voir un bonnet koala à moins de cinquante centimètres.
Comme ma fille est une merveille, elle ne s'est pas perdue toute seule. Elle s'est perdue avec sa copine du même âge.
Comme ma fille et sa copine sont des merveilles, elles ont eu l'idée de s'arrêter d'avancer et de nous attendre calmement sereinement, nous les parents affolés, en panique.
Bref, on les a retrouvées.
Je sais pas pourquoi. Mais aujourd'hui, ma fille m'en a reparlé. Je l'ai rererererefélicitée d'avoir si bien réagi. Et de yaourt en cuillère, on en est venues à parler de si un inconnu t'aborde, ma chérie.
Elle a pigé. Un inconnu, on ne le suit pas, même s'il dit que mamanpapa sont d'accord et au courant. Un inconnu, on crie s'il nous embête.
Elle a pigé : Non non non, je ne le suis pas parce que c'est peut-être un voleur !
(voilà, c'est ça mon amour, un voleur, un voleur de bonheur. Parce qu'à part le bonheur et des pissenlits déjà soufflés, dans tes petites poches de petite fille adorable, ya pas grand chose)
Elle a pigé. Elle m'a demandé comment les voitures faisaient, d'ailleurs, pour pas faire des galipettes en avant, quand elles sont dans une pente descendante.
Et puis elle a dit :
- Mais si c'est un inconnu déguisé en quelqu'un que je connais ? Hein ?
- Mais si c'est Louane ou Emmanuel Macron ? C'est pas des inconnus. Hein ?
- Mais si c'est des inconnus déguisés en Louane ou Emmanuel Macron ? Hein ?
Voilà. Le premier parent qui me dit que c'est fastoche d'élever un enfant. Je lui fais écouter tous les albums de Louane dans une oreille et tous les discours de Macron dans l'autre. En même temps.