29 Mai 2018
Un enfant de neuf ans. Qui ne va pas bien. Il vole, il ment, il insulte qui ose croiser son chemin. Il sèche l'école aussi... Un jour, pas de chance, ou plutôt si, grande chance, il se fait prendre en flagrant délit de vol. Une pochette de feutres. Ok, il a neuf ans. Ça aurait pu se régler gentiment comme ça dans le bureau du propriétaire du magasin. Mais pas de chance, ou plutôt grande chance, ça s'est mal passé. Insultes menaces. Police. Au poste. Ses parents ont été prévenus. Sa mère est venue le chercher. Elle a expliqué que c'était dur. Qu'il lui menait une vie de dingue. Qu'il mentait, beaucoup.
L'agent de police était sûrement père ou fin psychologue ou éducateur dans l'âme ou tout ça à la fois ou rien de tout ça mais autre chose. En tout cas, il a conseillé à la mère, quand son fils mentait, de lui faire écrire qu'il disait la vérité. Qu'il ne mentait pas.
Elle nous a raconté tout ça, la mère. On l'a regardée, dubitatives. Et elle a ajouté qu'elle avait essayé l'autre jour. Que son fils avait écrit une première phrase puis fondu en larmes. Et avoué qu'il avait menti et qu'il ne pouvait pas écrire le contraire. Ça marche.... Ça ne dispensera pas d'aides psychologique et éducative pour cet enfant en souffrance. Mais ça marche !
... Et que sa mère ne sache pas lire... Ne remet rien en cause...