22 Juin 2018
Vous savez ? Ce truc, là, qui commence entre l'âge de huit et onze mois...
La peur de l'abandon.
Petit-Homme comprend que lui-même et sa figure d'attachement (maman, papa, tata, tonton, Albert, Jeanne-Marcelle...) ne sont pas une entité unique : Jeanne-Marcelle peut apparaître, disparaître...
Petit-Homme s'amuse maintenant de jeux de Coucou-me-voilà, de jeux de permanence de l'objet :
Même si mon hochet (en bois de cagette recyclé garanti sans adjuvant) sort de mon champ de vision, il continue d'exister !
Et bah :
Il arrive, quelquefois, que les débuts de la marche coïncident avec cette étape majeure de constitution de sa personnalité (et décrite ci-dessus).
Le plus souvent, ça va. La marche, c'est entre onze/dix-huit mois. Donc après.
Mais alors.. Quand c'est plus tôt... Ça dit quoi ?
- Que Petit-Homme risque de se perdre avec ses deux révolutions à vivre simultanément !
Ça fait beaucoup de trucs-trucs d'un coup ! Non seulement les autres peuvent apparaître et disparaître, mais lui aussi le peut, en autonomie...
- Que Petit-Homme peut maintenant rattraper Jeanne-Marcelle qui projetait Oh ! Scandale ! d'aller soulager cette envie de faire PIPI JUSTE PIPI TRANQUILLE !
- Que, enfin et surtout, si Petit-Homme a marché si tôt, c'est peut-être exactement parce qu'il veut fuir ! C'est une girafe au bisphenol qu'il voulait ! Et il n'en peut plus des bouillies de galettes de riz au lait infantile de chèvre !...