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Stéthoscope en compote

Humeurs d'un médecin de PMI, mère et femme à ses heures

Viens chez moi. J'habite chez moi.

Viens chez moi. J'habite chez moi.

Nous parlions hier de familles relogées dans des quartiers peu sociodéfavo-accueillants.

Outre le niveau de tolérance revu à la baisse, nous pourrions évoquer le manque d'infrastructures de quartier : Lieux d'accueil collectifs pour les enfants, lieux d'échange pour les parents. Lieux de ravitaillement abordables. Regards bienveillants. Voisins accueillants. 

Outre cela, donc :

C'est incroyable, ces familles qui ont vécu des années dans de tout-petits logements insalubres.

Qui se retrouvent dans de ''grands'' appartements.

Souvent, ils restent des semaines à n'occuper qu'une seule pièce, fussent-ils cinq six sept huit personnes.

Collés. Soudés. Comme si l'espace était un danger.  S'approprier cet endroit comme un chez-soi peut-être bien enfin définitif.

Comme si cet appartement si grand risquait de leur faire perdre leur identité.

Combien de parents sont venus nous raconter leur désarroi. Leur lutte depuis des années : se loger décemment. Cesser cette errance d'hôtel en hôtel. Quitter cette cave, ce local poubelles, cette chambre de bonne.

Et du jour où ce petit miracle se produit : le désoeuvrement. Le temps de trouver une autre lutte à mener.

Non le logement ne fait, hélas ! pas le bonheur à lui seul.

Même s'il y contribue. Je reste évidemment d'accord.

 

 

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