Travail vain n'est pas feint. Ni vain, en fait.

Scène de bureau.

Ma collègue infirmière puéricultrice a rendu visite à un tout-petit et à sa maman.

Sa maman a des soucis de santé. Elle a des difficultés à se déplacer.

Elle aimerait que son tout-petit bénéficie d'un suivi médical à la PMI.

Sauf que ya plus de place avant mi-juillet. Et en plus ce sera dans le superbe centre qui frôle les nuages mais qui n'a pas d'ascenseur. 

Alors, elle regarde les plannings de consultations,  elle appelle le doc pour savoir si elle serait ok pour voir ce bébé en plus, sur sa consultation de fin juin. Dans l'autre centre. Elle est ok. Bien sûr. Alors on informe la responsable de la PMI concernée, qui valide aussi. Bien sûr. 

Satisfaction. 

Ma collègue rappelle la maman. 

Pour lui annoncer la bonne nouvelle.

Le RDV bientôt. Dans la PMI accessible tout ça. 

La maman remercie. C'est vraiment très gentil. Adorable même. Presque, elle ose dire, inespéré. Cependant, finalement, elle a trouvé un médecin en ville qui fera le suivi régulier de son bébé. 

Ah... Frustration, du coup.

Petite. La frustration.

Parce que compensée par la joie douce d'être une équipe soudée, au service des familles, en toute bienveillance.

Et puis, aussi, parce que c'est chouette, une maman qui prend les choses en main et qui ne se laisse pas assister dans la mise en place du suivi de son bébé.

On est un peu couveuses. Parfois. Souvent. Nous.

Moralité : bah rien. Tout va bien 😊