6 Novembre 2019
Les neurosciences, la psychologie de l'enfant, tout ça. Vous voyez ?
Chez le tout-petit enfant, les connexions neuronales se développent à un tel rythme que l'on compte 10 fois plus de connexions que sur tous les réseaux internet du monde entier entier tout entier.
Truc de dingue.
Et puis, en grandissant, ça élague sévère. Le cerveau ne garde que les connexions qui sont utilisées de façon répétées (pas les meilleures. Pas les plus jolies. Pas les plus sympathiques. Non ! Les itératives. Quelles qu'elles soient : horribles ou magnifiques). Les autres sont supprimées.
L'adulte a trois fois moins de connexions que le nourrisson (ça rime). Pas plus bête, l'adulte, pourtant. Juste plus spécialisé et moins plastique. La cervelle moins malléable, quoi. Les capacités d'apprentissage moins étendues, quoi.
Tout ça pour dire ?
Gare aux habitudes délétères qui environnent les nourrissons ! Car tout ce qui se répète reste inscrit dans le cerveau !
Un exemple ? Un enfant sur lequel on crie régulièrement, gardera cela inscrit comme une normalité. Ira même jusqu'à le rechercher. Tout au long de sa vie (en l'absence de prise en charge psychologique adaptée).
Dans le même ordre d'idées...
Un enfant insecure (dont la figure d'attachement ne serait pas fiable ou inadaptée ou inexistante) ne peut pas être disponible pour explorer le monde et donc se développer. Toute son énergie est utilisée à chercher de la réassurance quelque nulle part.
Donc oui, l'enfant qui n'a pas de figure d'attachement peut présenter un retard de développement.
On a souvent tendance à raccourcir en parlant de carence de stimulation à l'origine de tout ça.
En réalité, on est encore en amont de la carence de stimulation. On est dans l'indisponibilité psychique de l'enfant à recevoir n'importe quelle stimulation si même elle existait.
Alors quoi ?
Alors il faut vite réagir et offrir à l'enfant un appui ressource. Mais genre vite vite !