16 Mai 2020
Alors ça. Ça fait un bien fou.
Dans les crèches, les professionnelles sont revenues tellement enthousiastes !
La trouille de prendre les transports. Quand même. Beaucoup viennent de loin. De très loin.
Mais une mini trouille par rapport au plaisir visible de retrouver leurs postes.
Pendant le confinement, toutes ont continué à se former à distance, à créer des activités pour occuper les tout-petits, à coudre des masques, à appeler les familles pour prendre des nouvelles, à faire l'inventaire des denrées périssables pour les redistribuer...
Ceux et celles qui ont travaillé dans les établissements restés ouverts avant le déconfinement, se placent en parrains-marraines des autres : rassurer, raconter comme cela s'est bien passé.
Et puis. Et puis. Il y a eu ce récit. Avec douceur et timidité. Cette femme-là, notre collègue. A raconté avoir vécu un autre type de confinement, plus jeune. Celui de la guerre. Qui fait siffler les missiles et courir à la cave. Elle n'a pas quantifié en pire ou en moins pire. Elle a juste dit ça.
Je ne sais pas quoi en faire. De ce témoignage.
Dans ce billet ni nulle part. Mais je ne peux pas le garder pour moi.
Tant pis pour vous. Encore une fois.