19 Août 2020
Quand un parent est triste...
Masque ou pas masque...
Cela transparaît.
Les 20 minutes de consultation sont alors consacrées à vérifier que l'enfant va bien, qu'il y a un minimum d'échanges tendres entre lui et sa mère ou son père ou les deux, que les soins physiques et affectifs sont assurés.
Les 20 minutes de consultation sont alors consacrées à laisser suffisamment de place pour que le parent éteint puisse se confier.
Les 20 minutes de consultation sont alors consacrées à le valoriser, à lui proposer de l'aide. Parce que l'on sait l'impact que leur apathie peut avoir sur leur tout-petit qui sourit qui sourit qui sourit. Qui appelle activement son parent à s'animer positivement. Mais qui risque de s'épuiser à ce jeu qui n'en est pas un du tout.
Les 20 minutes de consultation sont alors consacrées à le faire sourire. J'associe mon combat à celui de l'enfant : à tout prix un sourire de parent. Même un mini. Même un rictus de rien. Qui rassure et donne espoir.
Masque ou pas masque.
Que cela transparaisse.
Et bah hier. On n'a pas réussi.
Ni le bébé-si-joli. Ni moi.
La maman est repartie sans avoir souri.
Peut-être trop de malheurs et de peine pour que nos pirouettes ne l'atteignent.
Mais on n'a pas fini de se battre ! Ni lui. Ni moi.