28 Septembre 2020
On a une image de quoi. Les travailleurs en PMI ?
De fonctionnaires pépères ?
Je me suis fâchée hier.
Je vous jure, je n'arrête pas. Particulièrement en ce moment où les sollicitations sont infinies : cas contact, cas index, labos blindés, hotline ARS saturée, PCR négative, PCR positive, PCR en attente, mais sérologie négative, mais sérologie positive, 7 jours, 14 jours, fièvre, pas fièvre, nez qui coule, pas nez qui coule, selles liquides... soirs et week-ends compris.
Hier. Donc. Depart à 7h15 de la maison. Vélo. Passage au bureau pour consulter le logiciel et répondre à une sollicitation de la veille au soir. Vélo vite. Grande réunion pouetpouet pendant laquelle on devine les mails s'accumuler dans la boîte. Le smartphone de plus en plus lourd dans la poche.
Vélo vite vite. Retour au bureau à 13h05 pour une heure de réunion téléphonique prévue à 13h30 avec un partenaire associatif extérieur à notre service.
35 mails traités plus tard (et 15 autres arrivés entre temps. Plus les appels parcequevousavezpasreponduàmonmail) : début de réunion téléphonique.
15 minutes d'attente et mon interlocuteur n'est toujours pas là. Je raccroche.
Ça ne loupe pas, deux minutes après : le retardataire m'appelle.
J'explique que perdre 15 min de réunion sur un temps prévisionnel de 60 ne me paraît pas raisonnable.
Et là.
Là.
Réponse : "(rire narquois) Nous n'avons pas le même rythme de travail que vous !"
Voilà.
Du bon lien partenarial respectueux. Qui m'a donné envie de tout planter pour aller prendre ce déjeuner que je n'ai jamais le temps de prendre en semaine.
Édit :
Bien sûr, on a fait tout de suite la paix. La pression qui nous fait dire des trucs qu'on ne pense pas tout ça.
Bien sûr, on va continuer à travailler ensemble, egos mis de côté au profit des familles !