Humain n'est pourtant pas dichotomie

J'avais passé une journée pleine de collègues bienveillantes, mues par leurs missions d'accompagner avec leurs tripes des familles en besoin.

Une journée pleine de parents reconnaissants et d'enfants souriants.

Une journée avec des histoires tristes aussi, mais animée par l'espoir d'aller de l'avant. 

Réserves pleines de foi en l'humain.

Et puis... J'ai pris le chemin du retour.

Dans une sacrée montée à vélo, je devais rejoindre une piste cyclable sur ma gauche. J'étais sur ma droite. Il me fallait donc couper une file de voitures. J'ai mis mon cligno de bras.

Un automobiliste m'a laissée passer.

Mais un autre, probablement agacé d'être ralenti, a fait vrombir le moteur, m'a doublée en me frôlant, s'est rabattu à quelques centimètres de mon pneu avant... pour venir s'arrêter 6 (six) mètres plus haut derrière un bus à sa station. 

Foi en l'humain ? Compteur à zéro. Pourtant je le sais que nul n'est bon ou méchant. Juste des circonstances qui font que... 

Mais j'aurais préféré que ça se soit passé sur le chemin de l'aller. J'aurais gardé le meilleur pour la fin de journée.