Bescherelle

Toutes ces intolérances...
Aux protéines de lait de vache, au lactose, au gluten, aux acariens, aux pollens, au respect des horaires de rendez-vous, aux élections présidentielles, au bon-sens, aux excipients, à l'aluminium, au principe de réalité, aux vérités scientifiques, à l'altruisme...
Et bah puisque c'est ça. Moi aussi. Oui, moi aussi je deviens intolérante.
Intolérante aux fautes de français des prétendus sachants.
- UN ESPÈCE d'abruti de père qui rabaissait sa femme (une espèce de machomaisenpire)
- Je M'EN rappelle. Il était tellement méprisant à son encontre. (Toutes ces Choses, je m'en souviens, oh oui! M. Pérec. Cette première gorgée de bière, je me la rappelle, M. Delerm)
- Elle, PAR CONTRE, semblait si soumise. (en revanche, elle refusait toute aide)
- AU JOUR D'AUJOURD'HUI, elle a su réagir (redondance exécrable, inutile de doubler ses souffrances quotidiennes).
On est tous bien soulagés pour elle. Et c'est à moi qu'elle l'a annoncé EN PREMIÈRE (j'aurais été vexée d'avoir été prévenue en dernier)

Ci-dessus, on est dans la faute caractérisée.
Ci-dessous, on sera dans la revendication. Est ce que les amis de l'Académie pourraient se mobiliser autour de quatre grandes causes :
- Les confrères et consœurs. C'est vraiment trop moche.
- Tomber enceinte. Non mais aïe.
- Devenir propre. Je n'y reviens pas. Ils prendront leurs douches tout seuls quand ils auront passé la phase de réclusion adolescente (si si, vous savez? Réclusion sous cette épaisseur d'autocrasse). Quant aux couches...
- Et puis un peu désuet mais toujours entendu... ''La mère allaite-t-elle son
enfant?'' sous forme de : ''Le nourrit-elle?'' Bon bah maintenant... Il s'agira de ne pas faire une seule erreur grammaticale. J'en connais qui vont m'avoir à l'oeil...