3 Mars 2017
Tous les ans je me fais fort d'accompagner une sortie de classe de chacune de mes filles. Bon je n'en ai pas quinze. De filles. Non plus.
La dernière sortie. Bah c'était mardi. Et elle me laissera un souvenir au goût doux-amer.
Musée puis pique-nique au parc puis retour. Un vingt-sept février. Oui alors il faut savoir que la maîtresse a le même âge dans sa tête que ses petits élèves. Quatre ans et demi. Donc forcément, les enfants l'adorent. Tandis qu'elle nous laisse, nous parents, pantois.
Donc la maîtresse n'a pas vu le problème des trombes d'eau qui nous tombaient dessus au moment du pique-nique et que c'était rigolo de manger dans le petit train de l'aire de jeux. Les enfants les uns sur les autres. Se disputant les places assises, même en seconde classe. Primeur aux places 'couloir', plus au sec. Les kilos de chips flottants sur les rails imaginaires. Les sandwiches entamés collés sous les fesses. Les yaourts (chers parents, cogalériens, manger à la cuillère, en pique-nique, à quatre ans et demi...Non, rien) dans les cheveux, les sacs à dos restés ouverts sous la pluie. A essorer.
Volée de gronderies de la maîtresse pour ceux des plus mouillés. Critiques à gogo de leurs parents qui ne savent pas les habiller de façon adaptée.
Je la comprends. Lourde responsabilité et grand courage d'organiser des sorties. Nul ne l'y oblige.
Mais, pauvres petits loulous dégoulinants et frissonnants, loyaux envers leurs parents. Évidemment.
Et puis il y a eu un rayon de soleil. La maîtresse irradiait autant que lui. Ah! Quel bonheur cette éclaircie après le déluge. Oui. Il faut souffrir pour être heureux. Ce fût aussi une belle leçon d'épicurisme, finalement.
Et depuis mardi, mon enfant adorée, je te regarde avec une admiration encore grandie.