4 Janvier 2017
Ce soir, je n'ai pas le temps de vous raconter quoi que ce soit. Les parents m'appellent sur toutes les lignes pour savoir si leur enfant va mourir à cause de l'Uvestepasdrôle.
Bah non. Il ne va pas mourir! Bien sûr que non! Même s'il en avale depuis des mois. Promis! Les médias sont sympas. Ils ont attendu que Noël et Cotillons se fassent avant de diffuser l'info du drame survenu le vingt-deux décembre.
La date de début de la mesure de précaution tient à peu de choses.
Ça fait plus de quinze ans que des tas d'enfants reçoivent chaque jour ce médicament. Plusieurs malaises ont été pharmacovigilantés, liés au mode d'administration (genre giclée d'un produit huileux dans la bouche donc malaise vagal et/ou fausse-route). Avec quelques modifications apportées par le labo (moins de liquide, conseils d'administration prudente surtout pour certains nourrissons fragiles). La revue ''Prescrire'' a le mérite d'en avoir parlé en primeur. [Bon. En même temps, sur la quantité d'alertes lancées, faut bien que ça morde de temps en temps (qui aime bien...les amis)]
Là, on ne sait pas. Ou on ne nous dit pas encore. Si l'imputabilité est
démontrée, ce sera vraisemblablement lié au mode d'administration. Pas au produit lui même.
Et l'indication à la supplémentation en vitamine D n'est surtout pas remise en cause. Faut juste, pour le moment, se tourner vers les autres labos.
Aucune urgence. Arrêtez juste l'Uvestepasdrôle. Prenez rendez-vous avec votre médecin qui switchera pour un autre produit. Ce sera bien suffisant. Et vraiment pas grave si votre enfant passe plusieurs jours sans vitamine D.
Voilà. Je vous laisse. Je vous ai dit que j'ai pas le temps, ce soir!