19 Octobre 2017
J'ai vu cette petite fille, d'abord.
Puis une autre.
Et une autre encore.
À la troisième, je me suis posée des questions. Quand même.
Trois adorables fillettes avec le même sinistre point commun : Habillées comme des sacs.
Pantalon kaki qu'on aurait pu mettre leurs trois pères réunis dedans.
Pull informe marronasse.
Coupe au bol.
Ou cheveux longs et tellement emmêlés...
Enfin, vous voyez l'idée...
La première était l'aînée d'une famille modeste. Modeste pas pauvre. Juste modeste.
La deuxième était la numéro quatre d'une famille la classe. Supérieure, la classe.
La troisième était l'enfant unique d'un couple des plus démunis.
Alors là, vous allez me dire (si, je vous dis que vous allez me le dire, parce que, quoique vous vous en défendiez, vous êtes pleins de préjugés. Mais c'est pas grave. Je vous aime quand même) :
Vous allez me dire :
''Bah oui. Pas facile de s'habiller correctement quand on n'a pas un sou. En revanche, pour les autres, c'est bizarre''
Mais non. Mais pas du tout du tout.
De toutes les familles défavorisées que j'ai connues, c'était la seule enfant habillée aussi mochement...
C'est bizarre pour les trois, en fait . On s'en contre-fout des revenus annuels des parents.
On interroge ici l'investissement d'un enfant par ses parents.
Cet enfant était il désiré ? Dans quel contexte conjugofamilial est il né ? A t il une place dans ce marasme ? Est il possible de lui en faire une s'il n'en a pas ? MamanPapa ont ils suffisamment d'énergie vitale ?
Vite ! Vite ! Considérons ce symptôme de méshabillage !
Avant que ces enfants ne souffrent trop de mésestime d'eux-mêmes...