18 Décembre 2016
On était en réunion entre docs et infirmières puéricultrices. Et avec la psychologue.
On parlait des familles en général et des plus fortunées en particulier. Et j'ai dit que je trouvais ça dingue quand même ces parents qui mettent leurs enfants au mini-club ou les confient à des jeunes filles au pair pendant leurs vacances au ski.
Et la psychologue a dit que, oui mais quand même, parents et enfants se retrouvent le soir, satisfaits, disponibles et ressourcés.
Elle a eu la gentillesse de me faire comprendre, avec délicatesse, que j'étais complètement dans le jugement. Pas du tout bienveillante. Pile comme ce que je reproche aux auxiliaires de puériculture lorsqu'elles critiquent les affreux parents qui laissent leurs enfants dix loooooongues heures par jour à la crèche...
Grrrrr, mais je le sais, en plus, qu'un enfant est mieux là où ses parents choisissent de le confier. Que mieux valent dix minutes de qualité, qu'une journée entière à se supporter...
Il faut vraiment que je laisse cette culpabilité maternelle (et personnelle) de côté. Au moins au boulot (!)
On me demande souvent comment je souffre de côtoyer toute cette tristesse. Et bah d'abord grâce à cette équipe que l'on forme, les collègues et moi. Et puis grâce à celle dans laquelle vous m'avez accueillie, ici. Merci.