15 Janvier 2017
En fait, profondément, je ne supporte pas la mort des autres. La mienne, je ne saurai jamais. Mais celle des autres, je ne peux pas.
Comment les choses peuvent-elles avoir une fin? Les souvenirs, oui oui, les souvenirs. Ils s'étiolent, se difforment, s'effacent... Elle est morte. Cette mère est morte. Nous l'avions portée. Nous avions tenté de l'aider. Elle nous attendrissait. Elle nous agaçait. Nous ne la comprenions pas. Nous ne l'avons pas vue venir cette mort. Mais nous. Quelle importance?
Sa petite fille de deux ans. Celle pour qui (malgré tout ce que nous voyions), c'était la plus forte maman du monde. Celle, qui, après avoir vécu toutes les sinusoïdes de sa mère, la voit disparaître. Il va lui falloir trouver la voie des petites filles comme les autres.
La vie ne peut pas exister sans la mort. C'est la seule raison qui me la fait souffrir.