Étrennes

J'ai, parfois, des moments d'extase professionnelle.
J'en ai vécu un, aujourd'hui.
J'avais une (petite) heure de retard.
[oui, comme la petite piqûre, le petit peu mal, le petit peu peur... que l'on a du mal à faire grandir, face à nos petits patients qui tentent de nous amadouer d'un ravissant sourire]
Donc, j'avais une petite heure de retard.
Quel n'était donc pas l'énervement de cette maman kiavaitautrechozafaire.
Lorsque c'est au suivant, je vais dans la salle d'attente et appelle l'enfant suivant par son prénom
Donc : ''Bilal?''
Bilal est au sein.
La mère excédée : ''Ah bah oui. Là il pouvait plus attendre''
Moi : ''Bah bien sûr, petit bonhomme! Je suis vraiment désolée pour mon retard, Madame''
Ça l'a déstabilisée, en fait.
On s'est quittées apaisées.

Ça me rappelle la fois où j'ai grillé un sens interdit (installé en mon absence, soit dit en passant, sans que je sois avertie. Quand même) et que je me suis excusée à genoux sur le bitume-ou-presque. Monsieur l'agent a aimé cette toute-puissance de pardon qui lui était offerte et m'en a fait bénéficier.
Tactique du revers. Et pouët.